Monographie historique 

Bien que la voie romaine reliant Dijon à Monts-Jura traverse son territoire, le village n'est fondé qu'au xiiie siècle.

Sous l'Ancien-Régime, le village appartient au comté de Bourgogne, alors territoire du Saint-Empire romain germanique. Il dépendait pour les affaires temporelles de la seigneurie de Gevry, dans le bailliage de Dole, et pour les affaires spirituelles de la paroisse de Tavaux, du doyenné deNeublans, de l’archidiaconé de Gray, du pagus d’Amous et du diocèse de Besançon.

De par sa proximité avec le duché de Bourgogne et le royaume de France, le village n'est pas épargné par les nombreuses guerres, qui opposent les Comtois aux Bourguignons, puis aux Français, depuis sa fondation jusqu'à la conquête définitive de la Franche-Comté, par Louis XIV, en 1674.

En 1736, Abergement-la-Ronce devient une paroisse indépendante, et l'église Saint-Jean-Baptiste actuelle est édifiée sur une ancienne. Vers 1800 est creusé le canal du Rhône au Rhin traversant le village. Cette réalisation a nécessité la déviation sur sa rive droite du ruisseau La Blaine, alimentant le moulin du Turlurot, contraint de cesser son activité.

Entre 1875 et 1878, la filature et fabrique de feutre Châtelet est construite au nord du village, avant d'être reprise par la famille Strüver de 1895 à 1960, puis par la S.C.I. d'Abergement-la-Ronce, créée l'année même entre P.A.V. et E.J. Monnoyeur, qui en fait une blanchisserie industrielle du chiffon d'essuyage, en proie aux flammes en 1972, 1977 et 1984, puis reprise par Michel Falconnet, en 1998.

En 1889, une première compagnie de pompiers est fondée, dissoute puis reconstituée en 1934. Entre 1926 et 1978, 215 ha de l'usine d'industrie chimique Solvay, est construite au nord-est du village. Ces deux sites industriels figurent tous deux à l'Inventaire général du patrimoine culturel (IGPC), depuis le 26 juillet 1995.

Dans les années 1970, le centre administratif George Fèvre est érigé à l'emplacement de l'ancien presbytère. Depuis 1997, Abergement dépend pour les affaires spirituelles, avec Aumur et Damparis, de la paroisse Abbaye de la Trinité, placée sous le vocable de Saint-Sébastien.

 

Au début des années 2000, une halte-nautique est construite sur l'une des rives du canal. En 2005, la compagnie de sapeurs-pompiers est dissoute au profit de celle de Saint-Aubin.